En felouque au fil du Nil
1. Assouan
Nous arrivons en matinée à Assouan où nous patientons un peu avant de rejoindre notre nouveau groupe. Il fait beaucoup plus chaud qu'au Caire ! La fin de la matinée et l'après-midi sont consacrés à la visite des points d'intérêt d'Assouan : le souk, le barrage du lac Nasser, l'immense obélisque inachevé et le superbe temple de Philae. Notre guide, Ihab, prépare un diplôme en égyptologie ; à chaque visite, nous avons donc le droit à de passionnantes explications sur le monde pharaonique, rendant le voyage extrêmement enrichissant.
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Vers 16h, nous rejoignons les 2 felouques prévues pour notre groupe de 17 personnes et leur équipage nubien, très sympathique. Les felouques sont des embarcations traditionnelles à voile : le mat est placé à l'avant du bateau et équipé d'une voile blanche en forme de trapèze. 2 hommes sont nécessaires pour la diriger. La navigation nous permet d'apercevoir le mausolée de l'Aga Khan et le monastère St Siméon. A la nuit tombée, nous accostons sur la rive pour une nuit à la belle étoile sur la felouque. Avec un bon sac de couchage, il ne fait pas froid du tout.
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Au fil du Nil
Le lendemain, nous commençons par une marche dans la campagne égyptienne. La montée sur une petite colline nous permet de profiter d'une vue panoramique sur le Nil et les villages nubiens peints en bleu éclatant.
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L'après-midi est consacré à la navigation, calme, tranquille et silencieuse. Nous passons des heures très agréables. Au rythme du vent et du courant, la felouque fend sans effort les eaux couleur d'huile noir du Nil. Gràce à sa forme plutôt plate, le bateau est stable et personne ne souffre du mal de mer. Nous prenons tous les repas sur la felouque, amarrée à la rive. S'il manque de vent ou en cas de besoin, une bouthra, petite embarcation à moteur, nous assiste et remorque les felouques. Nous n'en avons eu quasiment jamais besoin. Pour les sanitaires, il faut par contre attendre les arrêts sur la terre ferme !
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Le matin suivant, nous partons au village de Daraow en taxi collectif. Un marché animé et coloré s'y tient.
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Nous naviguons ensuite quelques heures pour atteindre le temple de Kom Ombo, datant de l'époque gréco-romaine des pharaons ptolémaïques. Là encore, l'état de conservation est impressionnant. Certaines fresques possèdent encore leur couleur.
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Après cette visite, nous embarquons à nouveau sur la felouque pour une navigation jusqu'au soir. Notre capitaine Hachmed et son second, Bassam, enflamment l'assistance avec quelques chants et un tambour : tout le monde se met bientôt à danser sur la felouque et çà finit en grands fous-rires.
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Le jour suivant, nous gravissons un djebel pour admirer le Nil dans toute sa splendeur. La problématique de l'eau apparaît avec acuité : au bord des canaux d'irrigation et du Nil, la végétation est luxuriante : palmiers, bananiers, champs. La vie devient possible. Ailleurs, le désert s'avance et recouvre tout de sable.
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Puis nous randonnons dans la campagne égyptienne le long de canaux d'irrigation, avant d'atteindre le site de Selsila, une ancienne carrière des constructions pharaoniques.
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Nouvelle après-midi de navigation. Aujourd'hui, un fort vent, inhabituel pour la période, s'est levé. A chaque virage, la felouque penche de manière importante et nous surfons sur les vagues créées par le vent ! C'est très marrant. Hachmed nous initie à la conduite de la felouque, c'est plus dur qu'il n'y paraît à les regarder. Encore une fois, le coucher de soleil est magnifique.
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3. Edfou
C'est notre dernière nuit à dormir à la belle-étoile à bord de la felouque. Le matin, après quelques heures de navigation, nous arrivons à Edfou où nous quittons les embarcations et leur si gentil équipage. Nous partons visiter le temple dédié au dieu-faucon Horus. Les groupes sont nombreux, déversés par les énormes bateaux de croisière, bruyants et empestant le fioul.
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4. Louxor
Pour rejoindre Louxor, notre minibus doit se joindre à un convoi protégé par l'armée. Nous atteignons la ville en fin de matinée. Nous partons directement visiter le temple de Medinet Habou. Ce temple est l'un de ceux qui nous le plus marqué, par la flamboyance des couleurs originelles qui embellissent les hiéroglyphes. Près de ce temple, nous admirons aussi les colosses de Memnos.
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Après le déjeuner au restaurant, nous bénéficions d'une après-midi de libre dans le souk de Louxor pour quelques achats. L'atmosphère du souk est très désagréable. Les vendeurs sont très agressifs et les prix initiaux proposés littéralement surréalistes. Le souk d'Assouan et même celui du Caire ne nous avait pas fait une telle impression.
Le lendemain, nous voilà levés de bonne heure pour une journée marathon de visite. Tout d'abord, nous admirons les fresques colorées des tombeaux de la vallée des Rois et des Reines. Pour la préservation des peintures, il n'est pas possible de prendre des photos. Puis nous visitons le temple de Louxor, érigé pour célébrer une victoire du pharaon Ramsès II sur les Hittites. A l'entrée, se tient un obélisque dont le frère jumeau orne la place de la Concorde à Paris.
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Nous finissons par le temple de Karnak, précédé d'une allée bordée de statues de sphinx à tête de bélier. En soirée, nous assistons au spectacle son et lumière de Karnak mais il est assez décevant. Le commentaire est grandiloquant et la mise en lumière consiste à éclairer alternativement différentes parties du temple.
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Pas de répit pour cette dernière matinée en Egypte. A notre demande, Ihab accepte de nous guider pour visiter encore quelques unes de merveilles de Louxor. Nous commençons par des tombes de la vallée des Artisans et de la vallée des Nobles. Comme ces tombes sont peu visitées, nous avons tout loisir d'observer les peintures murales en toute tranquilité. La richesse et la finesse de ces peintures n'ont rien à envier à celles des tombeaux de la vallée des Rois et des Reines. Nous partons ensuite visiter le temple de la reine Hatchepsout, construit sur 3 étages à flanc de falaise. Le site est superbe. La plupart des bas-reliefs ont été martelés, mais ces dégradations sont d'époque : c'est le pharaon Thoutmosis III qui les a ordonnées pour se venger de l'usurpation du trône qu'avait commis sa tante Hatchepsout ! Suite aux attentats qui s'étaient produits sur le site en 1997, les policiers sont omniprésents.
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Cette visite clôt ces deux superbes semaines en Egypte.