Massif du Jotunheim
1. Route panoramique du Sognefjell RV55
De Kaupanger, nous rejoignons Sogndal puis la la route panoramique du Sognefjell RV55. Elle longe d'abord le beau Lustrafjord. Si nous avions eu deux jours de plus, c'est ici que nous aurions choisi de les passer : des campings sont nichés sur les bords du fjord ; on peut y faire de la barque ou du canoe.
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La route s'élève ensuite en lacets serrés jusqu'aux montagnes sombres du Hurrungane. De là, elle longe le massif du Jotunheim, faits de rocs, de glaces et de lacs.
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Après la traversée de ce plateau glaciaire splendide, la route plonge doucement dans la vallée de Boverdalen, plus paisible avec ses champs, ses forêts et ses chalets au toit herbeux. Elle débouche enfin à la petite ville de Lom. Nous y effectuons des courses, un tour à l'office du tourisme pour récupérer des informations sur les randonnées, et passons à côté de son église en bois (mais ce n'est pas une "stavkirke" puisque les planches sont placées à l'horizontal). Nous repartons ensuite sur la RV55, camper sur la route de Leirvbassu.
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2. Jotunheim
La météo semble plutôt clémente les deux prochains jour et le sympathique gardien du refuge de Leirvbassu nous indique une randonnée sur deux jours. Nous voilà donc partis avec nos gros sacs. En cours de route, comme nous l'a conseillé le gardien, nous planquons nos gros sacs et montons les 600 m de dénivelée jusqu'au sommet de Kyrkja, à 2032 m d'altitude. La montée finale est droit dans la pente et il faut mettre les mains à certains endroits, mais la vue panoramique sur le Jotunheim est à couper le souffle.
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Nous redescendons et récupérons nos gros sacs (un petit instant de doute pour retrouver la grosse pierre derrière laquelle nous les avions laissés...). Le sentier s'élève le long de lacs avec en point de mire le glacier de Hogvagltindane. Le sentier n'est pas difficile en lui-même mais les conditions rendent la progression malaisée : nous passons par de nombreux névés, les parties herbeuses sont boueuses et marécageuses. Les ruisseaux sont nombreux, il n'y a pas de pont, il nous faut donc les traverser en sautant de pierre en pierre (qui n'ont pas toujours le bon goût d'être placés aux endroits adéquats). Heureusement, le paysage, extraordinairement sauvage, vaut bien nos efforts.
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Tout à coup, nous voyons débouler sur nous un troupeau de rennes. Pour ne pas les effrayer, nous nous asseyons et ils passent juste à côté de nous. Nous pouvons les observer longuement.
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Le chemin continue de s'élever, des névés viennent flotter sur les lacs et leur donner une couleur bleue translucide. Vers 19h, nous arrivons en vue du refuge Olavsbu. Nous descendons encore un peu la pente douce de Rauddalvatnet avant de nous arrêter pour bivouaquer. Le ciel s'est chargé de lourds nuages noirs mais il ne pleut pas (encore). Fin juillet, le noir total ne se fait que pendant quelques heures de la nuit. Nous profitons de la lueur du crépuscule qui, perçant les nuages, pare ce paysage sauvage d'une sombre beauté.
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Au petit matin, nous avons la désagréable surprise de nous réveiller plutôt humide : il a plu toute la nuit, la tente a percé, les tapis de sol et certains bouts de sac de couchage sont complètement trempés. Nous remballons tout çà et repartons. Il ne pleut pas durant toute la matinée même si les nuages restent accrochés au sommet. La température augmente un peu, ce qui n'est pas pour nous plaire : les féroces moustiques se réveillent !
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En début d'après-midi, il recommence à pleuvoir. Nous sommes de retour au refuge de Leirvbassu vers 15h, où nous nous payons des gaufres à la confiture et à la crème. Nous reprenons la RV55 vers Lom. Comme toutes nos affaires sont trempées, nous sommes peu motivés pour camper. Un peu après Lom, sur la RV15, nous tombons sur un camping près d'un lac. Y sont louées des hytten, des cabanons en bois comportant lit double, coin cuisine, douche et WC pour moins de 550 NOK (55 euros). Nous voilà installés confortablement au sec et au chaud pour la soirée, avec nos affaires étendues à sécher : royal !
Le lendemain, nous partons à la découverte du plus connu des fjords de Norvège, le Geiranger fjord.
Rendez-vous à la page Carnet pratique pour quelques conseils pratiques.