Tokyo

3 jours au minimum sont nécessaires pour parcourir les principaux quartiers de la capitale du Japon.

1. Asakusa et le temple de Senso-ji

Asakusa constitue la vieille ville de Tokyo. Ici, effectivement, il y a moins de gratte-ciel qu'ailleurs et l'atmosphère y est plus "traditionnelle". La principale attraction est le temple bouddhiste du Senso-ji, précédé de la Nakamise-dori, arcade couverte aux lanternes rouges où l'on trouve les souvenirs classiques du Japon ancien (éventail, yukata, ombrelles, etc). Bien sûr, en venant de Kyoto, l'ensemble peut décevoir. Toutefois, la promenade reste sympathique. Dans le quartier se trouve également la Kappabashi-dori, une rue entièrement occupée par des magasins d'ustensiles de cuisine et de reproductions d'aliments en plastique.

Senso-ji à Asakusa Senso-ji à Asakusa Senso-ji à Asakusa

2. Harakuju et Omote-sando

Harakuju est l'endroit incontournable d'une promenade le dimanche. Le pont Jingu-bashi est le repère des cos-playeuses en vêtements punk ou gothiques. Plus loin, les rockeurs, vêtements de cuir et cheveux en banane, dansent au son du King Elvis, même par 30°C. Des groupes de musiciens en tout genre se produisent au parc de Yoyogi.

Cos-playeuse à Harakuju Rockeur à Harakuju Chanteuse au parc Yoyogi

Juste derrière la gare de Harakuju, le sanctuaire Meiji et ses jardins sont particulièrement beaux en juin lorsque les iris fleurissent.

Ce quartier est également propice au shopping : la rue de Takeshi-dori abrite les magasins de la jeunesse branchée tokyoïte, celle d’Omote-sando les boutiques de luxe (Chanel, Hanae Mori, etc). Ne pas rater l’Oriental Bazaar dans Omote-sando, qui propose des cadeaux japonais traditionnels de bonne qualité à de très bon prix (services à sake, yukata, poupées traditionnelles japonaises, reproduction d’estampes, etc). Enfin, pour ceux qui apprécient les ukiyo-e (estampes), prenez le temps de faire un détour au musée Ota qui présente de belles œuvres de Hiroshige et Hokusai (dont la célèbre « Grande vague de Kanagawa » issue de la série des 36 vues du Mont-Fuji).

Iris en fleurs au parc Meiji Hokusai - La Grande vague de Kanagawa

3. Shibuya

Parcourir Shibuya la nuit est LA visite incontournable de Tokyo. Quittez le métro par la sortie Hachiko (la statue du chien fidèle) et laissez-vous happer par l’ambiance : temples de la consommation aux néons étincelants et aux écrans géants braillards, foule énorme de jeunes branchés aux cheveux décolorés, hommes d'affaire en costume cravate qui passent de bar en bar. C’est Tokyo comme on se l’imagine. Pour profiter du meilleur point de vue sur le flot de gens qui défile, montez prendre un café au Starbucks juste en face de la statue Hachiko. C’est le spectacle assuré.

Plus tard dans la soirée, vous croiserez certainement des employés qui dorment par terre ou dans le métro, saouls, dans l’indifférence générale.

Shibuya Statue de Hachiko, chien fidèle Shibuya

4. Le marché aux poissons de Tsukiji

Devoir se lever à 5h du matin pour se rendre à Tsukiji entraîne nécessairement la réflexion suivante : est-ce bien nécessaire de se donner tant de mal pour un marché aux poissons ?? Et bien OUI ! Car vous n’avez jamais vu le marché principal d’un des pays les plus consommateurs de poissons et notamment de thons rouges. Ca crie, ça hurle, ça découpe à la machette les énormes thons pendant que de drôles de chariots circulent à train d’enfer dans les allées.

Marché au poisson de Tsukiji Marché au poisson de Tsukiji Marché au poisson de Tsukiji

5. Le palais impérial

Le palais impérial ne se visite pas, puisqu’il s’agit de la résidence officielle de l’empereur du Japon. Le circuit aux alentours est cependant agréable, pour la vue sur le pont de Niju-bashi et la promenade dans les jardins.

Palais impérial Palais impérial et Niju-bashi Palais impérial

6. Ueno et le musée national de Tokyo

Le musée national de Tokyo vaut le détour pour l’importante collection d’œuvres d’art japonaises : on peut notamment y admirer des armures de samouraïs ou des kimonos anciens.

Armure de samourai Kimono Armure de samourai

En se promenant ensuite dans le parc d’Ueno, nous avons la surprise de découvrir de nombreuses tentes entre les arbres. Rien ne distinguent ceux qui y vivent des autres Japonais. Ils sont vêtus d'un costume cravate. Ils se déchaussent avant d’entrer dans leur tente comme le veut la coutume japonaise pour entrer dans une maison. Certains possèdent un vélo. Du linge sèche sur les fils de tente. Nombreux d'entre eux sont des SDF d’un nouveau genre : employés ordinaires de Tokyo qui ne peuvent se loger du fait du prix de l’immobilier, des nouveaux exemples de cette classe sociale montante qualifiée par certains de "travailleurs pauvres". L’autre point surprenant est que les promeneurs japonais qui déambulent dans le parc semblent totalement indifférents à la présence de ces SDF. En fait, ils ne semblent même pas les voir.

7. Shinjuku

Les guides de voyages ont l’habitude de comparer Shinjuku à Dr Jekyll et Mr Hyde. Côté ouest, ce sont les impressionnants gratte-ciel de la cité administrative. Il est possible de monter au dernier étage de l’hôtel de ville de Tokyo et de profiter de la vue, notamment de nuit. Côté est, Shinjuku est le quartier des plaisirs : galeries marchandes illuminées de néons et d’écrans video, restaurants, bars mais aussi clubs à hôtesses et autres lieux chauds. Comme le Japon reste l’un des pays les plus sûrs au monde, n’hésitez pas à vous y promener pour voir la face « cachée » des Japonais.

Shinjuku Vue sur la ville depuis la mairie Joueur de pachinko

Un des lieux de divertissements les plus populaires au Japon et le plus incompréhensible pour les non-Japonais est le pachinko. On trouve des complexes de pachinko dans à peu près toutes les villes, près des gares.

La machine ressemble à un croisement entre le flipper et la machine à sous. Voilà en gros les règles, d’après de ce que nous avons compris des explications d’un joueur japonais qui a tenté de nous renseigner. A l'aide d'une molette, il faut maîtriser l'impulsion initiale de billes métalliques qui sont projetées dans le jeu pour les faire tomber dans un trou. Une fois le bon angle (donc la bonne force et la bonne trajectoire des billes) trouvé(es), le joueur attend, toujours dans la même position… Dès qu’un certain nombre de billes est entré dans le trou, le joueur reçoit des billes qui tombent dans un panier devant lui. Par moment, la machine propose des bonus : le joueur doit appuyer sur des boutons pour les recevoir, ce qui l’oblige à modifier la position de sa molette de lancé des billes et lui fait perdre l’angle correct. Les joueurs les plus talentueux possèdent des empilements de paniers remplis de billes derrière eux.

Honnêtement, il est difficile de comprendre pourquoi les Japonais peuvent passer des heures à ce jeu, d’autant que le bruit et la musique sont toujours abrutissants dans les salles de pachinko.

8. Odaiba et la baie de Tokyo

A arpenter les rues coincées entre les buildings de Tokyo, on en oublie que la ville est construite au bord de la mer. La ligne Yurikamome, en plein air, permet d’apprécier le trajet jusqu’à la baie. Odaiba est le seul endroit au monde où l’on peut photographier en enfilade la statue de la Liberté, le Golden Bridge (blanc) et la Tour Eiffel (rouge et blanc). Trop forts, ces Japonais ! La Fuji Tower, siège de la chaîne de télévision du même nom, abrite une boule dans laquelle on peut monter et profiter d’une vue panoramique sur la baie.

Non loin de là, le musée des Sciences Nouvelles vaut le détour. Il propose de nombreuses animations interactives interéssantes. Parmi les plus marquantes : celles sur le cerveau, une présentation de robots et une reconstitution d’Internet avec des boules et des engrenages.

Statue de la liberté et Golden Bridge à Odaiba Odaiba Tour Eiffel vue d'Odaiba

9. Tournoi de sumos

En septembre se tient l’un des tournois de sumos de Tokyo. Nous avons eu la chance d’y assister une demi-journée. En début de journée combattent les catégories les moins fortes (Junokuchi et Makushita). Il y a très peu de spectateurs, nous avons donc pu nous approcher très près du ring. Mais attention ! Le ring étant surélevé, et le but du combat étant de projeter son adversaire au-delà du cercle central, on assiste à quelques chutes spectaculaires de sumos dont les spectateurs du premier rang font parfois les frais.

Sumo Sumo et arbitre Sumo

Viennent ensuite les sumos des catégories Juryo puis Maku-uchi (les plus forts). L’ouverture des combats dans chacune de ces catégories est précédée par une cérémonie d’entrée : les sumos portent leurs habits de cérémonie. La salle se remplit de spectateurs et l’ambiance gagne en intensité au fur et à mesure de la journée; le point d’orgue étant l’entrée des Yokozuna (grands champions).

Cérémonie d'entrée des sumos de catégorie supérieure Cérémonie d'entrée des sumos de catégorie supérieure Cérémonie d'entrée des sumos de catégorie supérieure

Avant chaque combat en catégorie Maku-uchi, les deux adversaires s’adonnent à des rituels d’intimidation et d’appel à la chance : mimiques, grands gestes pour impressionner l’adversaire, lancé de sel pour purifier le ring des mauvais esprits… Le rituel peut s’avérer interminable devant la durée du combat (souvent de l’ordre d’1 à 2 minutes). Le public japonais est pourtant très sensible à certains gestes de défis de leurs favoris. Entre chaque combat, on a aussi le droit à la publicité : des porteurs de banderoles au nom des sponsors font le tour du ring.
Mine de rien, les champions ne comptent pas parmi les sumos les plus gros : en effet, le poids est important pour déstabiliser l’adversaire mais l’agilité et la vivacité sont aussi de grandes qualités. D'ailleurs certains sumos sont tellement souples qu'ils parviennent à faire le grand écart!

Dojo Combat de sumo Combat de sumo

10. Roppongi

Encore un autre quartier de Tokyo propice au shopping (complexe de Roppongi Hills) et aux sorties nocturnes. L’un des lieux d'intérêt est la Mori Tower, dont le dernier étage offre une vue exceptionnelle sur Tokyo de jour comme de nuit. Le prix d’accès à la plateforme d’observation de la tour comprend l’entrée au musée Mori.

Le meilleur moyen d'explorer Tokyo est le métro. Quel peut être le passe-temps favori des Japonais dans le métro ? Nous les imaginions lire avidement des mangas ou s'amuser avec des appareils électroniques du dernier cri. Et bien non ! L'occupation principale est... la sieste. Le Japonais est capable de s'endormir instantanément et complètement en quelques secondes, tout en maintenant son corps droit (pour ne pas s'avachir sur les voisins). Il paraît que ces micro-siestes sont l'une des explications à leur extraordinaire longévité. Quant aux téléphones portables, vous verrez très peu de Japonais en train de parler au combiné dans le métro ou la rue. Tous les portables sont sur mode vibreur ; ils servent essentiellement à l'envoi de SMS, ce qui ne semble pas évident à priori en kanji. En fait, dès les premiers caractères écrits, le téléphone propose une liste de mots (d'où la taille importante des écrans). Mode oblige, le téléphone n'échappe pas à la customisation : auto-collants et surtout un nombre incroyable de breloques y sont attachées.



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