Chengde, à environ 250 km au nord de Pékin, servait de résidence d'été aux empereurs mandchous qui y fuyaient la chaleur
de la capitale. On y trouve donc un palais impérial dont les charmes n'ont rien à envier à la Cité Interdite.
Nous visitons ensuite une école de calligraphie, avant d'avoir quartier libre le reste de l'après-midi.
Avec quelques autres, je me promène dans les rues de Chengde. Il est amusant de constater comme le concept de politesse varie
d'une culture à l'autre. Ici, les gens ont moins l'habitude de voir des étrangers qu'à Pékin. Aussi ils s'approchent pour nous dévisager comme des bêtes de foire,
d'une manière qui serait taxée de sans-gêne, voir agressive, en Occident.
La notion de file d'attente est totalement floue. S'il y un espace vide entre vous et la personne devant vous, vous pouvez être sûr qu'un Chinois viendra s'intercaler. Il faut donc savoir s'imposer. Le même raisonnement s'applique à la conduite en voiture ou en vélo : le plus déterminé avance, ce qui peut occasionner quelques sueurs froides, notamment lors des dépassements !
Le changement de régime alimentaire perturbe les instestins de plusieurs personnes du groupe. Cette situation déjà inconfortable en elle-même peut carrément devenir un calvaire en Chine : les toilettes communs sont toujours dans un état épouvantable. Parfois, il n'y a pas de séparation entre les cuvettes.
7 temples lamaïques subsistent à Chengde. Construits au 18è siècle, ils n'étaient pas une manifestation de foi, mais un acte politique : l'empereur chinois souhaitait honorer les princes mongoles et mandchous afin de créer une alliance contre la Russie tsariste. Ces temples sont directement inspirés de l'architecture tibétaine : l'un d'eux est ainsi une reproduction du temple du Potala à Lhassa.
Les Chinois font preuves d'une dévotion assez démonstrative, mais notre guide estime que la plupart n'ont pas une vraie foi. Ils sont respectueux des rites, "au cas où çà marcherait".
Sur la route du retour, entre Chengde et Pékin, nous prenons le temps d'admirer les superbes paysages de montagne.
A Pékin, un train de nuit nous amène à Luoyang.
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