Le Désert Blanc
Une bonne journée de minibus nous est nécessaire pour rejoindre la dépression de Farafa, où s'étend le désert blanc.
Nous rejoignons notre équipe locale. En plus d'un guide français, la logistique de notre groupe de 9 personnes est assuré par 4 Bédouins, 4 chameaux et un 4X4
(le véhicule nous attend aux campements de sorte que nous ne le voyons jamais en journée lors de la randonnée).
Nous marchons 1h30 pour établir notre campement en plein désert, loin de la route.
La première journée, nous traversons des étendues de sable de couleur variée. Les dunes alternent avec des plateaux arides aux quelques palmiers ou
des agrégas de roche calcaire.
Nous atteignons le désert blanc proprement dit le jour suivant. Durant 2 jours, nous marchons dans un décor surréaliste de blancheur.
Même le sol est par endroit totalement blanc, aveuglant sous
le soleil. Il est parsemé de petit morceaux de silice de fer ; roulés par le vent et érodés par le
sable et la craie, ces morceaux adoptent des formes parfaitement rondes.
Le vent et le sable ont sculpté la craie, lui donnant des formes variées : de grands champignons, des arches,
des tours, des dômes, des ondulations... Certaines sont les bienvenues pour nous procurer de l'ombre à la pause déjeuner !
Le coucher de soleil colore d'or et d'ocre ce désert blanc. Nous tentons de dormir à la belle étoile mais il fait quand même très froid
et un léger vent infiltre du sable par toutes les ouvertures de notre sac de couchage. Nous finissons donc par rejoindre l'abri de la tente.
Le jour suivant, un vent de sable se lève et devient tempétueux en journée. Nous sommes obligés de nous protéger la bouche
et le nez avec un foulard pour ne pas avaler du sable en respirant. L'avancée est malaisée, le 4X4 nous rejoint pour nous permettre
de manger à l'abri. La ballade est écourtée, et l'équipe nous trouve un endroit peu exposé au vent pour camper en attendant que çà se calme.
Le lendemain, le vent est heureusement tombé. Nous montons un djebel pour admirer le paysage. Sur le prochain plateau où nous allons
randonner, le décor est surnaturel. Une armée de petits champignons de craie semblent avancer en rangs serrés sur un océan de sable.
Le prochain djebel franchi nous laisse admirer un nouveau paysage : place maintenant à de véritables montagnes de craie.
Ce final en apothéose termine notre semaine de randonnée dans le désert blanc. Le lendemain, nous rejoignons la route où nous attend
le minibus qui nous ramène au Caire. Nous nous séparons du reste de notre sympathique groupe. A notre demande, Allibert nous a prévu un transfert
en train de nuit pour Assouan où nous rejoignons un nouveau groupe pour une semaine de remontée du Nil en felouque.
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