De Toscane en Ombrie
En ce début de mois de mai 2003, les jours fériés nous invitent à une escapade prolongée : nous voilà donc partis avec notre Clio, le coffre plein à craquer de nos affaires de camping. Notre destination : l'Italie, et plus précisémment Florence et la Toscane.
1. La riviera Ligure
Le voyage en voiture étant plutôt long, nous plantons notre tente pour une première nuit à Rapallo, ville balnéaire à 30 km de Gênes. Le lendemain, nous en profitons pour visiter le village de Portofino, devenu un lieu de villégiature chic du fait de sa position privilégiée dans une jolie anse. Nous effectuons une petite ballade en direction du phare de Portofino. Mais le prix démentiel de l'heure de parking (4 euros 50) et l'impossibilité de se garer ailleurs que dans ces parkings payants nous conduit rapidemment à reprendre la route pour profiter du paysage un peu plus loin : à San Rocco, pour une ballade jusqu'à la pointe Chiappa.
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Plus nous nous enfonçons dans le pays, plus nous goûtons aux "joies" de la conduite à l'italienne. Pour ceux qui n'ont jamais pratiqué, voici quelques principes de bases :
- 1. On s'occupe uniquement de ce qui se passe devant soi (ceux qui sont derrière n'ont qu'à gérer).
- 2. Il y toujours un scooter qui risque de surgir de n'importe où à tout moment, de préférence d'un angle mort.
- 3. Le feu rouge ? Quel feu rouge ? (Variante également possible pour le stop).
- 4. Le klaxon, il n'est pas là pour faire joli.
Bref, il ne faut pas être stressé.
2. Pisa (Pise)
Nous atteignons la ville de Pise en soirée. Après avoir monté notre tente au camping Torre Pendente, nous rejoingnons la place dei Miracoli, qui comprend 4 édifices en marbre blanc : la cathédrale, le baptistère, le cimetière (Camposeto), et bien sûr la célébrissime Tour Penchée. Son inclinaison est due à la nature alluviale du terrain, insuffisamment résistant pour supporter le poids de la tour. Bien que sa silhouette soit connue du monde entier, c'est véritablement spectaculaire de la voir en vrai. On se demande nécessairement comment il est possible qu'elle ne s'effondre pas avec une telle inclinaison.
Le lendemain, nous visitons ces 4 édifices. L'intérieur du baptistère, du fait de sa structure, produit un écho au son remarquablement pur, dont le gardien nous fait la démonstration. Le cimetière est célèbre pour ses fresques, que l'on peut admirer au musée des sinopies.
Nous finissons la journée par une promenade dans la ville, à déguster nos premières glaces italiennes au bord de l'Arno.
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3. Lucca (Lucques)
La journée du lendemain est consacrée à une visite de la ville de Lucca. La ballade est sympathique, entre jolies places enserrées par des bâtiments jaunes et églises aux facades de marbre blanc, rose ou vert.
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4. Firenze (Florence)
Nous arrivons en soirée à Florence, où nous plantons notre tente pour 4 jours au camping Michelangelo. Pour un camping, il n'est pas donné, mais il est idéalement placé et donc bien moins cher que des hôtels qui proposeraient les mêmes avantages : situé sur une colline, il ménage une vue magnifique sur la ville et ses alentours. Les sites d'intérêt se rejoignent sans problème à pied, ce qui permet d'éviter les problèmes relatifs à l'auto dans la ville : circulation, parking très cher et vol dans les véhicules.
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Pour visiter la célèbre Galerie des Offices de Florence, les guides conseillent de réserver plusieurs semaines à l'avance le billet d'entrée, sous peine de devoir subir une file d'attente monstrueuse. Ce que nous n'avons pas fait. Du coup, nous tentons notre chance en nous présentant très tôt le matin, vers 7h30 pour une ouverture du musée à 8h30. Nous entrons dans les premiers et avons la chance de pouvoir contempler, quasi seuls, les chefs d'oeuvre de Botticcelli (Le Printemps et la Naissance de Vénus), qui nous impressionnent. La galerie contient d'autres merveilles, telles que des oeuvres de Filippo Lippi, Cranach (Adam et Eve) ou le Titien (la Vénus d'Urbin).
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La Galerie des Offices jouxte la piazza della Signoria, qui est bordée de deux monuments d'intérêt : tout d'abord, le palazzo Vecchio, qui contient des salles ornées de superbes fresques et plafonds décorés ; ensuite la loggia della Signoria, qui abrite des statues antiques et renaissance.
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Nous finissons nos visites par les églises de Orsanmichele et Santa Croce, surnommée le Panthéon Italien du fait des nombreux monuments funéraires qu'elle renferme.
Nous passons tranquillement la soirée à pic-niquer au camping, en profitant de la vue sur la ville. La nuit est par contre plutôt mouvementée : nous sommes dérangés par des hérissons qui viennent explorer notre poubelle, que nous avions pourtant attachée sur un piquet de notre tente. Nous comprenons alors pourquoi nos voisins ont pendu la leur sur la plus haute branche qu'ils ont pu trouver !
Le lendemain, une autre grosse journée de visites nous attend. Après un passage au célèbre ponte Vecchio, repère des bijoutiers de luxe, nous rejoignons la piazza del Duomo, qui abrite ces monuments d'architecture florentins que sont la cathédrale, le campanile et le baptistère. Leur revêtement de marbre rose et blanc est de toute splendeur sous le soleil. Le sommet du campanile offre une jolie vue sur Florence. Personnes peu sportives ou claustrophobes, s'abstenir : la montée de ses 82 m de haut s'effectue par un escalier très étroit de 414 marches.
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Nous découvrons l'église San Lorenzo, puis le palazzo Medici-Riccardi et l'église San Maria Novella, qui abritent tous deux de magnifiques fresques.
Le jour suivant, nous parcourons la Galleria Palatina, une galerie d'Art au sein du palazzo Pitti : les pièces maîtresses en sont une collection de tableaux du Titien et de Raphael. Nous enchaînons avec une visite de la cappella Brancacci en l'église Santa Maria del Carmine : elle est ornée de superbes fresques, mais une fois à l'intérieur, nous comprenons que la visite est strictement limitée à 15 minutes alors qu'il nous en a coûté 6 euros l'entrée ! Pour rompre avec le rythme infernal des visites, nous finissons l'après-midi par une ballade au-dessus du camping, vers l'église San Miniato al Monte qui, du haut de sa colline, fournit de belles vues sur Florence.
Le soir, nous nous payons un repas à la trattoria La Casalinga. A menu, la fameuse bistecca alla Fiorentina : pas moins de 400 g de tranche de boeuf, épaisse mais tendre. Pour finir en beauté, le dessert est composé de cantucci con Vino Santo, c'est-à-dire des sortes de biscuits secs aux amandes à tremper dans le Vino Santo, un vin blanc sucré qui n'est pas sans rappeler le Sauternes. C'est délicieux, les Italiens n'en consomment pas seulement en dessert mais aussi pour des pauses, des 4h... et nous nous empresserons de les imiter par la suite (et même d'en ramener en France...)
Forts du repas gargantuesque de la veille, nous sommes en pleine forme pour nous remettre le lendemain à notre programme de visite. Nous admirons tout d'abord les statues de Donatello et ses élèves au musée national del Bargello, puis les peintures de Fra Angelico au couvent di San Marco. Nous entamons l'après-midi par la Galleria dell Academia, qui renferme la célèbre statue "David" de Michel-Ange. Nous finissons la journée à Fiesole, pour des ballades sympathiques parmi les cyprès et les champs d'oliviers.
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5. La route du Chianti et Siena (Sienne)
Nous quittons Florence pour parcourir tranquillement, en voiture, les collines du Chianti. Nous profitons de pauses pour déguster (avec modération, bien sûr) le fameux vin rouge Chianti classico, qui vaut le détour. Notre camp de base pour 3 jours est le camping La Montagnola à Sovicille, à 10 km de Sienne. Cette fois-ci ce ne sont pas les hérissons qui nous tiennent compagnie, mais un mulot qui tente de nous extorquer de la nourriture en comptant sur ses yeux de velours et en esquissant quelques pas de danses (non, nous n'avons pas abusé du Chianti...)
La ville de Sienne, avec ses quartiers typiques en pierre ocre (la fameuse terre de Sienne), est propice à la flânerie. Sa cathédrale vaut également le détour, avec son revêtement de marbre bicolore, vert et blanc : une pure merveille.
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Le lendemain, nous déambulons dans les rues des villes de Volterra, puis de San Gimignano. Cette dernière est connue pour ses nombreuses tours qui datent du Moyen-Age, dont on a oublié leur fonction : habitat de prestige (la hauteur de la tour indiquant la position sociale) ou lieu de travail (San Gimignano étant à l'époque un important centre de textile détenteur du secret de la teinture jaune au safran).
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6. Assise
Le jour suivant, nous quittons la province de la Toscane pour l'Ombrie, en direction d'Assise. En chemin, nous faisons un petit détour
par le village de Montepulciano, renommé pour son vin noble, puis le lac Trasimeno, le plus vaste d'Italie centrale.
A Assise, nous plantons notre tente au camping de Fontemaggio, avant de nous promener dans les rues médiévales de la ville.
Assise est la ville du fameux Saint-François, qui a créé l'ordre des frères mendiants, les franciscains. Une basilique lui est donc consacrée,
qui renferme de superbes fresques.
Lors de notre séjour se tenait le Calendimaggio, une reconstitution d'une fête médiévale. Nous avons pu profiter des défilés en costumes
d'époque en grignotant des cantucci con VinSanto.
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7. Perugia (Pérouges)
Il est temps de reprendre la route vers le nord. Entre Assise et Gênes, nous faisons une halte à Pérugia. Cette ville possède un réseau de ruelles souterraines. En effet, lorsque le pape Paul III prit possession de la ville, jusque là commune libre, il fit ériger d'énormes remparts et une forteresse, qui recouvrit purement et simplement les quartiers existants.
8. Genova (Gênes)
Nous passons la nuit au camping Peglio aux alentours de Gênes, ce qui nous permet de visiter la ville le lendemain avant de rentrer. Bien qu'important centre portuaire, la ville possède une vieille ville typique (et pas toujours reluisante) ainsi que quelques beaux bâtiments.
Vous pouvez également découvrir notre voyage à Venise et Bologne.
Rendez-vous à la page Carnet pratique pour quelques conseils pratiques.