Longido

Nous avons voulu découvrir l’une de ses plus célèbres ethnies, les Masaï, ce qui nous a conduit à choisir une extension de voyage proposée par Atalante. Le principe est de découvrir pendant 3 jour la vie masai en campant à côté du village de Longido. L’accompagnement se fait par un habitant masai du village parlant anglais, qui doit faciliter les contacts. Un cuisinier venu avec nous d’Arusha s’occupe de nos repas.

Nous arrivons à Longido en milieu de matinée et prenons contact avec notre "guide" masai, Saitoti.

Nous partons immédiatement pour une petite randonnée dans le bush. L’environnement est superbe, avec le Kilimanjaro en toile de fond. Notre point d’arrivée est constitué par une boma (village) où les enfants s’occupent des chèvres. Pour les saluer, les adultes leur posent la main sur la tête. Bonjour se dit "Ere Supai" pour un homme et "Yeyo Takwanya" pour une femme. Tous répondent "Hippa".

Boma Enfants masai Kilimanjaro

Saitoti prend tous les repas avec nous. Après déjeuner, il part faire une sieste. Nous nous reposons sous la tente mess. Surgissent soudain trois moranes (jeunes hommes masai) dont l’un parle un peu anglais. Nous en venons à leur montrer quelques photos que nous avons prises sur l’écran LCD de notre appareil numérique. Aussitôt, ils insistent pour se faire photographier et ainsi pouvoir s’admirer sur l’écran. Chaque prise de vue est accompagnée de nombreux commentaires et fous rires. Nous passons un bon moment en leur compagnie.

Moranes Moranes

Saitoti ressurgit vers 16h et nous emmène au village de Longido qui constitue un point d’échanges pour les femmes masai des environs.

Au village, un vieux Masai discute longuement et passionnément avec Saitoti en agitant régulièrement sa massue vers nous. Nous pensons qu’il n’est pas content de nous voir. Plus tard, nous demandons à Saitoti ce qu’il disait : en fait, le vieux voulait nous vendre sa massue. Si les Masai restent tous habillés de manière traditionnelle, la plupart roulent en vélo, portent des montres et possèdent un téléphone portable !

Au village Saitoti et l’institutrice du village Coucher de soleil sur la brousse

La soirée nous offre un superbe coucher de soleil sur le Kilimanjaro.

Le lendemain, nous partons marcher sur les contreforts de la montagne la plus proche. La vue sur le Kilimanjaro et le mont Méru est très belle. Nous croisons des femmes qui transportent de grosses branches. Il s’agit de bois pour la construction de la maison de la plus jeune des femmes, qui vient juste de se marier. Notre objectif est l’Olpul, le site où les jeunes hommes masai font retraite pour devenir des hommes. Il est inoccupé en ce moment.

Femme masai Femme masai Femme masai portant le bois de construction pour la maison d’une jeune mariée

Saitoti profite de la présence de cascades pour se doucher pendant que nous attendons patiemment. Après le repas de midi et sa sieste, il nous emmène jusqu’à un marché de bijoux tenus par les femmes masai. En l’interrogeant, nous comprenons que les femmes réalisent elles-mêmes leurs bijoux et ceux de leurs époux. Elles n'en achètent jamais. Le marché où nous nous rendons est donc uniquement dressé à notre attention ! Nous nous trouvons effectivement seuls acheteurs au milieu d’une foule de vendeuses, ce qui nous rend vraiment mal à l’aise.

Ensuite, Saitoti nous emmène au point d’eau mais le temps que nous arrivons, il est quasi-désert. Nous passons quand-même un moment convivial avec un ami de Saitoti qui vient le rejoindre et qui profite de notre présence pour éclaircir quelques questions comme : pourquoi certains Occidentaux ont-il les yeux bleus ? Et pourquoi portons-nous tous des lunettes de soleil ? Les Masai ne sont convaincus par nos explications qu’après avoir essayé nos lunettes de soleil.

Masai à vélo Essai des lunettes de soleil Saitoti

Le lendemain, il était prévu que nous allions au marché de la région. Cette semaine, il ne se tient pas à Longido mais dans un autre village. Nous tentons de convaincre Saitoti de nous y rendre à la journée en vélo ou en bus. Il préfère faire une petite ballade dans la brousse quasi-déserte.

Après sa sieste, à 16h30, Saitoti nous emmène visiter la maison d’une jeune mariée. L’intérieur est très sombre mais garde la fraîcheur.

Puis Saitoti propose de nous faire participer à des danses de guerriers masai. Seulement, il nous en coûtera l’équivalent de 15 euros par personne. Pour la Tanzanie, ce prix représente une somme importante et nous sommes lassés de ces sollicitations régulières. Nous l’expliquons à notre guide. Finalement, pour ne pas dégrader les relations, nous acceptons le spectacle mais négocions un prix plus raisonnable.

Les Masai qui viennent nous rejoindre au campement se révèlent finalement sympathiques et nous passons un bon moment avec eux.

Encore une fois, le coucher de soleil de fin de journée sur le Kilimanjaro est splendide.

Case masai Jeune mère masai Coucher de soleil sur le Kilimanjaro

Nous revenons le lendemain à Arusha puis en France.

La réussite de ce type de séjour tient pour beaucoup à l’implication du guide ; de ce point de vue, nous aurions pu mieux tomber. De plus, le contenu du séjour s'apparentait plus à un circuit bien rodé qu'à une découverte d'un village authentique telle qu'annoncée dans le programme Atalante. Malgré quelques rencontres sincères et la magnifique vue sur le Kilimanjaro qui nous a accompagnés chaque jour, nous repartons donc un peu déçus de ces trois jours.

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