Lac Natron

Beaucoup de voyageurs à destination de l’Afrique décrivent leur trajet en avion comme une première immersion dans ce continent exubérant et haut en couleur. Ce n’est pas le cas si, comme nous, vous êtes acheminés par KLM jusqu’à Kilimanjaro Airport. L’avion est en effet rempli presque à 100% de touristes ! L’avantage est que cela évite de passer par le Kenya et donc de payer à la fois le visa tanzanien et le visa kenyan.

A l’aéroport, le groupe se retrouve : nous sommes cinq, nous 2 y compris. Nous sommes acheminés à Arusha où nous passons la nuit à l’hôtel Impala.

Le lendemain, nous prenons contact avec l’agence locale d’Atalante en Tanzanie : Nature Discovery. Puis c’est le départ. Notre guide-chauffeur Albert nous conduit d’abord par une bonne route goudronnée jusqu’à Mto Wa Mbu, la "ville aux moustiques". Du fait de la saison des pluies intense qui vient de s’achever, le sol est gorgé d’eau. Après la pause déjeuner, nous ne nous attardons pas pour vérifier la réputation de la ville et empruntons une piste pour rejoindre le lac Natron.

Le paysage est superbe, nous nous croyons dans un film tiré d’Hemingway. La plaine, très verte et légèrement vallonnée, s’étend à perte de vue. Des petits arbres et des baobabs y poussent. Albert a l’œil pour repérer, même à très grande distance, nos premiers animaux sauvages : girafes, gazelles, zèbres, autruches, etc. Il fait preuve d’une grande patience devant notre insistance à contempler la faune avec nos jumelles et à tenter de prendre des photos en zoom x40, alors qu’il sait bien, lui, que les parcs nationaux présentent un spectacle bien plus exceptionnel.

De temps en temps, nous croisons quelques bomas (villages masaï) formés de cases rondes en bois. Nous rencontrons pour la première fois les Masaï : habillés de beaux tissus où la couleur rouge est prédominante. Ils arborent tous de nombreuses parures de perles blanches qui font leur réputation.

Environs du Lac Natron Gazelles de Thompson Zèbres

En fin d’après midi, nous atteignons notre campement privatif, situé en pleine nature en bordure du lac Natron. L’environnement est fantastique, avec le volcan Lengaï en point de vue.

Nous sommes épatés par le confort du camp. Les repas sont pris sous une toile avec tables et chaises de camping. Les tentes sont suffisamment hautes pour pouvoir s’y tenir debout, nous ne dormons pas par terre mais sur des lits de camp et matelas. Mais le vrai luxe reste la douche de brousse et la tente WC, agrémentée d’un véritable siège de toilette !!! Le matin, on nous fournit de l'eau chaude dans des bassines pour notre toilette.

Au camp, nous retrouvons le reste de notre équipe locale : Juma notre cuisiner et Nko notre aide-camp.

Zèbres Lengai Campement

Le lendemain, nous sommes guidés par Missa, jeune garçon masaï d’une boma des environs qui parle un peu anglais, pour une randonnée à la découverte du lac Natron. Le lac abrite notamment une colonie de flamands roses photogéniques (même si certains, très chauvins, font remarquer qu’on a les mêmes à Palavas).

Flamants roses du Lac Natron Lengai Flamants roses du Lac Natron

Nous croisons des jeunes filles masaï qui nous proposent d’acheter des bijoux faits de perles multicolores, du même type que ceux qu’elles portent. Elles nous suivent ensuite pendant une bonne partie du reste de notre ballade.

Flamants roses du Lac Natron
Jeune fille masai Environs du Lac Natron

La chaleur devient étouffante. Après le déjeuner au campement, nous passons les heures les plus chaudes à faire la sieste. Puis Missa nous conduit pour une nouvelle ballade dont le but est une cascade où nous nous rafraîchissons.

Au retour, nous effectuons une petite visite de la boma de Missa. Les cases rondes traditionnelles se mêlent aux bâtiments rectangulaires en béton. Le village est habité par des Masaï et des Tanzaniens issus d’autres ethnies, en vêtement "standard". Nous ne prenons aucune photo durant cette visite car Albert nous a averti que les Masaï n’apprécient pas ce qu’ils considèrent comme un vol de leur image.

Au village, nous profitons d’une "supérette" pour nous désaltérer : eau, bière locale mais aussi l’éternel Coca-Cola.

Boma masai Cascade Autruches

Notre dîner est perturbé par une horde de sauterelles géantes, rendues folles par la lumière des lampes tempêtes qui nous éclairent. Nous finissons par éteindre les lampes. Par contre, nous ne voyons plus ce que nous mangeons et certains ont la désagréable surprise de repêcher des sauterelles au fond de leur bol de soupe. On se console en se disant que malgré le confort du campement, c’est bien un voyage aventure !

Le lendemain, il est prévu de passer une journée à randonner dans les collines de Masonik. Du fait de la saison des pluies très violentes qui s’est achevée tardivement, la route est impraticable. Nous revenons donc sur nos pas jusqu’à Mto Wa Mbu, afin de rentrer dans le parc du Serengeti le lendemain.

Gazelles de Grant et de Thompson Environs du Lac Natron Aigle

Nous atteignons Mto Wa Mbu en début d’après-midi. Notre nouveau campement se situe dans un camping sur les hauteurs. Le groupe est mécontent du changement de programme organisé par Atalante: la journée présente peu d’intérêt et se résume à emprunter une route déjà parcourue. Nous connaissons l’existence du parc national de Manyara situé à côté de Mto Wa Mbu. Albert étant d’accord pour nous guider, nous payons l’entrée au parc et y passons l’après-midi.

Notre voyage continue donc par le parc de Manyara.

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