Parc du Serengeti

Les immenses plaines du Serengeti, qui s'étendent sur 15000 km², sont devenues un parc national en 1951. Elles se prolongent du côté kenyan par le parc de Masaï Mara. C’est au Serengeti que se produit, deux fois par an, la migration d’immenses troupeaux de gnous et zèbres. Pas bêtes, la plupart des grands prédateurs accompagnent le mouvement de leurs proies. De janvier à avril, c’est du côté tanzanien que les troupeaux sont établis.

Nous entrons dans le parc par le côté sud, qui est bordé par les volcans du Ngorongoro. Nous ne nous y attardons pas et rejoignons tout de suite les plaines d’herbes hautes. Effectivement, gnous et zèbres sont présents à perte de vue.

Généralement, les troupeaux de gnous et de zèbres cohabitent. En effet, les gnous possèdent un très bon odorat et les zèbres une très bonne vue. Ensemble, ils augmentent donc leur chance de déceler les prédateurs. Pour la même raison, les zèbres se placent souvent à deux en enlaçant leurs cous, ce qui leur permet d’assurer leurs arrières !

Zèbres Gnous Troupeaux de gnous du Serengeti

Avec une si grande concentration de bêtes, les charognards trouvent forcément leur bonheur : vautours, hyènes et chacal à dos argenté (si vif, que nous avons du mal à le prendre en photo).

Hyènes Vautours Chacal à chabraque

En fin de matinée, nous visitons le site et le musée d’Olduvai, une gorge où ont été découverts pour la première fois des restes d’australopithèques.

Pour midi, Juma, très à l’écoute de nos envies, nous a préparé des plats originaux mais délicieux : "nems bretons" (crêpes froides fourrés aux poivrons, carottes, haricots, etc) et des biscuits maisons à la cacahouète.

Puis nous reprenons la route en direction du nord-ouest. En plein milieu des herbes, surgissent soudain de grands rochers appelés les Skopje. Ils abritent un clan de lionnes mais, à notre grande déception, nous n’en verrons qu’une patte et une oreille.

Bubale de Coke Eléphant devant un skopje Damalisque

En fin d’après-midi, nous rejoignons le côté nord-ouest du parc. Les grandes plaines herbeuses soumises au soleil intense cèdent la place à un milieu plus arboré. Du coup, on retrouve des troupeaux d’impalas, de damalisques (variétés d’antilopes) et surtout d’éléphants et de girafes. Nous apercevons en bordure de piste des petits guépards qui batifolent mais nous n’avons pas le temps de dégainer les appareils à photo qu’ils ont déjà disparu dans les hautes herbes.

serengeti10 Vautours Impalas

Notre nouveau campement privatif est situé en pleine nature, non loin d’une entrée du parc (zone de la rivière Grumetti). Nous demandons à Albert notre guide si ce n’est pas dangereux d’être ainsi en pleine brousse. Pas du tout, nous répond-t-il. Mais si nous devons aller aux toilettes la nuit, il vaut mieux ne pas y rester trop longtemps. Et puis balayer les environs avec une frontale et faire un peu de bruit. Mais qu’on se rassure, un homme d’un village voisin patrouille autour du camp avec un fusil. Finalement, personne n’ira se lever la nuit…

Le lendemain, nous partons tôt pour commencer notre safari dans le parc. Le côté où nous entrons est peu fréquenté, nous pouvons donc observer en toute tranquillité les animaux. Au cours du trajet, nous remarquons des grandes toiles bleues tendues sur les côtés. Albert nous explique qu’il s’agit de toiles destinées à tuer les mouches tsé-tsé (la couleur sombre les attire et la toile est imbibée d’un produit nocif pour elles). Quelques instants plus tard, nous sommes assaillis par plusieurs de ces mouches (qui ressemblent à des taons de chez nous). Ces sales bêtes sont effectivement plus attirées par les couleurs sombres et piquent même à travers les vêtements. Nous prions pour qu’aucune ne soit porteuse de la maladie du sommeil ! Heureusement, nous quittons rapidement la zone.

Nous rejoignons un cours d’eau où se baignent des hippopotames. Nous mettons quelques minutes à repérer les crocodiles qui se tiennent immobiles sur les rochers.

Hippopotames Hippopotames Crocodile

Puis nous rejoignons le centre du parc, beaucoup plus fréquenté. Aujourd’hui, la cotation s’établit de la manière suivante : 1 voiture pour les gazelles, 2 pour les phacochères, 3 à 5 pour les éléphants et les girafes et pas moins de 30 pour un must de la journée, le léopard dans un arbre et sa proie sanguinolente en contrebas. Heureusement, c’est l’un des rares moments où nous croiserons autant de véhicules.

Léopard et sa proie dans un arbre Forte affluence de voitures pour le léopard Phacochères

Si les animaux constituent l’essentiel de l’attraction, nous n’oublions pas d’admirer au passage la multitude d’oiseaux chatoyants et les superbes paysages du site.

Marabouts Petit calao à bec rouge Paysage du Serengeti

En fin d’après-midi, nous regagnons la sortie du parc la plus proche de notre campement. Albert roule en limite de la vitesse autorisée car il nous faut être dehors avant 18h. Dans la voiture, tout le monde est assis et le silence s’est fait. Mine de rien, le safari est plutôt fatiguant : la piste est parfois mauvaise, çà secoue pas mal dans le 4x4 et nous en sortons souvent tout courbaturés le soir. Soudain, au détour d’un virage, deux grands cris partent du côté gauche de la voiture : "UN LILI ! UN LION !!!" Albert s’arrête en urgence dans un grand crissement de freins. Stupeur !!! Juste à côté de la piste, un magnifique lion se repose. C’est la folie dans le 4x4, les appareils photos et les jumelles s’activent. Nous profitons du spectacle en toute tranquillité puisque nous sommes absolument seuls sur cette piste. Même Albert en oublie (temporairement) l’heure. Cette rencontre restera pour nous le moment le plus magique et le plus magnifique de tout le voyage.

Lion Lion Lion

Le départ du lendemain s’effectue très tôt : 7h30 du matin. La piste que nous utilisons pour rejoindre la partie plus centrale du parc, très peu fréquentée, nous réserve encore une fois une magnifique surprise. Cette fois-ci, c’est un troupeau de girafes en plein milieu de notre chemin. Albert nous explique que les girafes détestent se mouiller les pieds, c’est pour cela qu’elles restent sur la piste plutôt que dans les hautes herbes, le temps que la rosée se soit évaporée.

Girafes Girafes Girafes

Nous retraversons le Serengeti en direction du Sud.

Dans les parcs, il est strictement interdit de descendre de voiture (sauf cas de force majeure). Les repas se prennent dans des aires prévues à cet effet, entourées d’une palissade. Un exemple illustre bien la raison de ces obligations. Nous dépassons une voiture en panne sur le bord de la piste. Le moteur est tout fumant, par précaution les touristes sont sortis du véhicule. Quelques centaines de mètres plus loin, Albert s’arrête soudainement. L’étendue herbeuse nous semble pourtant déserte. "Un guépard à l’affut !" nous indique Albert. Effectivement, nous voyons de temps à autre la tête d’un guépard sortir des hautes herbes et observer les gazelles aux alentours. Une fois recouché, il est absolument indétectable. Nous pensons avec un petit frisson aux touristes non loin de là…

Guépard Guépard

En début d’après-midi, nous rejoignons les contreforts du volcan du Ngorongoro.

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