Moscou

Le trajet en avion de Lyon à Moscou nous ménage une escale de 7h à Vienne. Grâce au train express qui relie l'aéroport au centre ville en moins de 20 min, nous en profitons pour nous promener dans la capitale autrichienne. Malheureusement, le ciel gris et le petit crachin persistant ne mettent pas en valeur les monuments. Nous finissons par tuer le temps dans un café, à déguster le fameux chocolat viennois.


Nous attérissons à minuit passé à Moscou. Un chauffeur nous attend pour nous emmener directement par de larges routes vides à notre hôtel : il s'agit d'un building immense de plus d'une quarantaine d'étages. L'accueil est froid. La chambre est propre, standard et impersonnelle. Bienvenue dans le monde soviétique tel que l'on se l'imagine.


Le petit-déjeuner du lendemain nous ragaillardit : de larges buffets débordent de nourriture de toute sorte, salée ou sucrée. Les jours suivants, nous ne nous privons d'ailleurs pas pour faire des provisions pour notre repas du midi. L'autre avantage des gros hôtels, c'est qu'on y trouve de tout au rez-de-chaussée : souvenirs, restaurants, poste, distributeur où nous faisons le plein de roubles et point d'information touristique où nous récupérons le précieux plan du métro de Moscou avec les noms de station écrites à la fois en caractères cyrilliques et romains.

Puis nous voilà parti à la station de métro la plus proche pour rejoindre le centre de Moscou. Juste avant les portiques de contrôle, il y a des guichets où acheter les tickets. Nous prenons notre place dans la file. Nous voici devant la guichetière qui nous reluque froidement derrière ses grosses lunettes. Nous arborons notre plus beau sourire, nous fendons d'un "Zdravstvuitye" (Bonjour, le seul mot en russe que nous connaissons pour le moment) et faisons avec nos doigts le chiffre 10. Pas de réaction. Nous insistons en disant "Tickets" en anglais. La femme se fend de quelques paroles en russe. Nous ne parlons pas russe. Elle ne parle pas anglais. Bien bien bien. S'ensuit plusieurs instants de flottement. Nous cherchons si quelqu'un parle anglais dans la file derrière nous (personne), l'un insiste avec son "Tickets" tandis que l'autre épluche le traducteur de poche pour trouver le mot ticket en russe. De son côté, la guichetière continue de nous haranguer en russe. Pourtant elle ne vend QUE des tickets de métro dans sa guérite !!!! Dans un éclair terrifiant de lucidité, nous comprenons que çà ne va pas être facile tous les jours de voyager en Russie sans parler un mot de russe. Nous sommes bien contents d'avoir réservé les billets de train, transferts et nuits d'hôtels depuis la France.
Enfin, miracle, la femme finit par nous sortir une carte de 10 tickets et nous nous engouffrons dans le métro.


Le métro russe est construit bien plus en profondeur que ses homologues européens. D'immenses escalators grinçants conduisent aux quais. Les guides de voyages conseillent, à juste titre, de visiter le métro : certaines stations sont en effet de véritables oeuvres d'art. D'imposants lustres ouvragés éclairent d'une lueur sourde les moulures de marbre, de stuc ou d'or patiné. On y rencontre d'énormes statues exaltant les valeurs du communisme, des vitraux, des mosaïques. Avec nos précieux tickets, nous passons d'ailleurs deux heures le jour suivant à parcourir les stations de la ligne circulaire, les plus réputées.

Métro de Moscou Métro de Moscou Métro de Moscou

Le métro nous conduit non loin du Kremlin, le siège historique du pouvoir russe. Les murs d'enceinte grenat sont flanqués de tours surmontées de l'étoile communiste rouge. A l'intérieur, les églises orthodoxes rivalisent de bulbes dorés qui scintillent au soleil. L'intérieur n'est pas en reste : les murs sont recouverts de mosaïques d'or. La promenade autour des bâtiments plus récents d'architecture néo-classique est agréable.

Le Kremlin Le Kremlin Le Kremlin
Le Kremlin Le Kremlin Le Kremlin

Nous visitons également le palais des Armures qui renferme d'intéressantes collections : vêtements des tsars et tsarines (notamment une robe superbe de Catherine II), carrosses, objets d'or et d'argent.

Nous quittons le Kremlin par le jardin Alexandrovski. A l'une de ses extrémités, nous longeons la tombe du Soldat Inconnu (guerre 1939-1945), veillée par des gardes de l'armée rouge, impassibles. Puis nous pénétrons sur la place Rouge.

La tombe du soldat inconnu Musée d'Histoire Musée d'Histoire

On ne peut s'empêcher de ressentir un petit frisson en pénétrant sur la place Rouge, coeur de l'histoire russe. Immense, la place vaut surtout pour les édifices qui la bordent : les murs grenats du Kremlin, le cube noir qui tient lieu de mausolée à la momie de Lénine (que nous ne visitons pas), la façade jaune néo-classique du Goum (une galerie marchande), et surtout la magnifique église de Basile-le-Bienheureux. Ses bulbes ouvragés jaunes, verts, bleus, blancs, semblent tout droit sortis de quelques fééries russes. Il paraît qu'il s'agit du monument le plus photographié en Russie ; nous n'avons pas de peine à comprendre pourquoi.

La Place Rouge Eglise de Basile-le-Bienheureux Eglise de Basile-le-Bienheureux

Nous finissons l'après-midi en nous promenant dans le quartier de Kitaï-Gorod, autour de la place Loubianskaïa et de l'avenue Tverskaya. Au hasard des rues, nous croisons le théâtre Bolchoï, l'ancien siège du KGB, des statues de Lénine, des tours d'architecture soviétique flanquées du marteau et de la faucille. Nous imaginions Moscou faite de grands buildings austères, bétonnés et délabrés. Au contraire, la ville est propre, les bâtiments sont de petite hauteur, d'un style qui évoque plus les années de la bourgeoisie anglaise des 18è et 19è siècle. C'est une surprise.

Bibliotheca Lenina Moscou Moscou

La nuit tombée, nous cherchons de quoi nous restaurer avant de rentrer à l'hôtel. Les restaurants ou les magasins d'alimentation sont rares (une conséquence de la période soviétique ?). Dans les quartiers huppés, la mode est au sushi-bar, ce qui ne nous tente guère. Nous finissons par entrer dans un restaurant de la chaîne Elki Palki, dans le quartier de Novy Arbat. Nous sommes plutôt agréablement surpris. La carte est traduite en anglais ; les prix sont raisonnables. Nous profitons notamment d'un buffet à volonté, contenant de délicieuses boulettes de viande ou des maquereaux marinés.


Nous passons le lendemain matin à la galerie Tretiakov qui contient un échantillon très large et intéressant de la peinture russe. Des fiches explicatives dans chaque salle sont même disponibles en français.

Puis nous descendons à pied le long de la rivière Moskova pour rejoindre le monastère Novodiévitchi. La promenade procure de beaux points de vue sur la (contreversée) statue dédiée à Pierre le Grand et la toute récente cathédrale du Christ-Sauveur. En chemin, nous profitons d'un parc pour pic-niquer.

Monument à Pierre le Grand Moscou Cathédrale du Christ-Sauveur

Les murs d'enceinte du monastère Novodiévitchi abritent un parc où sont disséminées de superbes églises orthodoxes et leurs bulbes lumineux. Le calme bucolique du monastère tranche avec les larges rues bondées de voitures qui parcourent la ville. Juste à côté, un étang bordé d'une promenade permet d'admirer l'ensemble du monastère et de ses clochers.

Monastère Novodievitchi Monastère Novodievitchi Monastère Novodievitchi

Nous reprenons ensuite le métro, qui nous dépose en haut d'une des collines qui entoure Moscou. Se trouve ici l'université, qui possède l'un des 7 gratte-ciels staliniens de la ville. Nous tournons un peu en rond avant de trouver l'objet de notre venue : la place Ouniversitetskaïa, qui procure une vue panoramique sur Moscou. Pour la première fois, nous trouvons ici des vendeurs des incontournables souvenirs de Russie : les matriochkas. Puis c'est le retour à l'hôtel.

Université Matriochka
Moscou

Le lendemain, notre chauffeur nous retrouve à l'hôtel pour nous conduire à la gare de Iaroslav, point de départ de la ligne du Transsibérien. Nous sommes partis bien trop tôt et devons attendre là notre train plus d'une heure. Nous en profitons pour faire un petit tour aux alentours de la gare, mais ce n'est pas très reluisant : les clochards et alcooliques traînent parmi la foule de voyageurs pressés.



Embarquement pour 3 jours et demi de train à la page Transsibérien .


Rendez-vous à la page Carnet pratique pour quelques conseils.

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