Yosemite

Du fait de la neige, seuls les sentiers et les campings de la Yosemite Valley sont pratiquables : il nous faut tout de même 2h de plus pour la rejoindre. Cette fois-ci, la chance de nous sourit pas, tous les campings sont complets, il nous faut ressortir du parc. Nous empruntons la route n°140 d'El Portal, le long de la Merced River. Le troisième camping (à tout de même 30 min de la vallée, mais douches comprises) est le bon : le dernier emplacement est pour nous ! Les tentes sont vraiment collées les unes aux autres mais chaque emplacement dispose de l'habituelle table de pic-nic et du barbecue.

Soyons francs : nous n'avons pas du tout apprécié ce parc (et du coup nous avons abrégé notre séjour). On se croirait dans quelque parc d'attraction sur le thème de la nature. Il y a un monde terrifiant, absolument partout. Les parkings sont complets dès le petit matin. Beaucoup de sentiers (les plus faciles) sont goudronnés (plus encore que dans les autres parcs)! Le soir, pour ressortir du parc, nous avons subi des bouchons. Et là, d'un coup, juste à côté de la route encombrée de voitures, à moins de 500 m d'un parking rempli de cars de touristes en goguette et d'enfants en tricycles : un ours brun ! Qui se promène à sa recherche de nourriture sans se préoccuper le moins du monde des voitures et de ces pauvres randonneurs obligés de faire un détour pour l'éviter. On comprend mieux pourquoi le Visitor Center insiste sur le fait que les ours sont moins gentils que dans les films de Walt Disney... (sic !) Mais aurions-nous dû être surpris ? En sortant de la voiture à un point de vue, une marmotte se précipite littéralement sur nous pour quémander de la nourriture. Plus tard, au cours d'une marche sur un sentier grouillant de randonneurs, nous croisons un coyotte qui nous regarde passer d'un air blasé... Ici, les animaux n'ont pas peur de l'homme (plus encore que dans les parcs africains protégés). Enfin, il faut bien dire aussi que les paysages du Yosemite sont bien moins dépaysants (pour nous) que ceux les déserts de pierre de l'Utah et de l'Arizona. Il faudra peut-être revenir à une saison où tout le parc est ouvert (l'été) et où les balades les plus lointaines sont possibles.

Le lendemain, nous partons tôt au Mirror Lake : les falaises environnantes se reflètent dans ses eaux tranquilles. Le coin est joli mais infesté de moustiques et nous ne pouvons effectuer le tour initialement prévu car un éboulement a coupé le sentier. A cause du monde, nous sommes peu motivés pour faire un tour aux cascades du Yosemite. Du coup, nous reprenons la voiture pour aller admirer les séquoias géants de Mariposa Grove. En chemin, nous profitons du point de vue de Tunnel View sur la vallée.

Il faut 1 heure de route pour rallier Mariposa Grove depuis Yosemite Valley. Mais cela vaut le détour. Plusieurs chemins sillonnent la forêt, qui passent par différents séquoias géants remarquables. Il faut absolument monter jusqu'au petit musée (totalement inintéressant). Là, les arbres géants baignent dans de hautes herbes vertes. Des écureuils à dos rayé de gris et or se laissent apercevoir. En fin d'après-midi, un calme olympien règne, c'est le pied. Il parait que des scènes du Seigneur des Anneaux ont été tournés ici (celle de la forêt de Galadriel pour les connaisseurs) : et bien, on n'a aucun mal à s'imaginer croiser des elfes au détour des sentiers paisibles.

Au retour, nous faisons un (long) détour par le point de vue de Glacier Point. Joli, mais il ne faut pas rechercher la tranquilité / confidentialité.

Le lendemain, c'est vendredi. Tous les emplacements du camping où nous logeons sont depuis longtemps réservés pour le week-end. C'est le déclic : il nous faut pour abréger notre découverte du Yosemite. Après une matinée de repos, nous décidons de nous rendre à Sacramento.

Pour quelques conseils sur la destination, rendez-vous à la page Carnet pratique.

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